Messes en temps de pandémie : le prix de la sécurité

Messes en temps de pandémie : le prix de la sécurité

Limiter le nombre de personnes à 50 pour les messes, telle a été la condition pour la réouverture des lieux de culte. Une décision incomprise par beaucoup. Le père Jean-Maurice Labour, vicaire général, et Kavish Pultoo, attaché de presse du ministre de la Santé et du Bien-être, apportent des éclaircissements.

Le père Jean-Maurice Labour explique que l’Église suit les instructions données par le gouvernement pour l’ouverture des lieux de culte. «  50 personnes est le nombre maximum qui permet que, en cas de soupçon de contamination, l’exercice de contact tracing puisse se faire rapidement. En moyenne, en une journée, l’équipe de contact tracing a les moyens, la logistique de faire 50 contacts tracings et pas plus  ». Une explication confirmée par Kavish Pultoo, attaché de presse du ministre de la Santé.

Restreindre les fidèles à 50 personnes seulement est aussi un moyen d’éviter le contact entre les personnes. Ainsi prévenir des cas de contamination. «  C’est un moyen de relancer les activités, tout en veillant à une certaine discipline. Le combat contre la Covid-19 n’est pas encore terminé. » C’est ce que soutient le père Jean-Maurice Labour.

Selon lui, si les lieux de culte s’ouvrent sans restriction, les gens auraient porté uniquement leur masque. Il ne fait aucun doute que la situation serait vite hors de contrôle. « D’ailleurs, avec 50 personnes au maximum, des policiers font des contrôles de sécurité les messes pour s’assurer que les directives soient bien respectées. Cette restriction permet quand même à nos églises de revivre et à nos fidèles de respirer. Chaque paroisse instaure sa formule, avec deux à trois messes en une journée pour permettre à bon nombre de personnes d’y assister. »

Risque de contamination

En autorisant des rassemblements de 50 personnes maximum, la catéchèse dans les paroisses a également pu redémarrer. «  Avec cette formule, nous pourrons célébrer la confirmation de 12 enfants en présence des parents, des parrains, marraines et des catéchètes. Nous essayons de nous adapter le mieux possible à la situation. »

Au ministère de la Santé et du Bien-être, Kavish Pultoo explique que les lieux de culte restent des espaces confinés. Toutes les mesures sanitaires doivent être prises en considération. « Restreindre à 50 personnes seulement, tout en maintenant les gestes barrières, est important. Car imaginez-vous un lieu de culte avec 400 personnes. Si l’une d’elles est testée positive, le contact tracing sera alors difficile. Mais avec 50 individus seulement, la situation sera plus gérable au niveau des mesures sanitaires. Et si en une journée, le contact tracing est fait jusqu’à 50 personnes, entre-temps, le risque de contamination grimpera si nous avons des centaines de personnes à tester. » 

Bon comportement de chacun

Kavish Pultoo précise néanmoins que les paroisses ont le droit d’organiser de deux à trois messes dominicales. En multipliant les célébrations, plus de fidèles peuvent ainsi venir à l’église en une journée. « Avoir 50 personnes dans une salle ne diminue pas les risques de contamination  », souligne notre interlocuteur. «  Mais en maintenant les gestes barrières, les gens se protègent eux-mêmes et leurs alentours.  » Le bon comportement de chacun est donc crucial pour que tout se passe bien.

Kavish Pultoo rappelle aussi qu’il est très important de garder une liste de participants à chaque messe. « Au cas où quelqu’un est testé positif, le contact tracing sera alors plus facile à faire. Ce contact tracing ne se limite pas à une personne qui a assisté à la messe seulement. Ce sera alors comme un enchaînement avec plusieurs maillons. »

Quid des enfants à les messe ?

Les enfants ont aussi le droit d’assister à la messe. Il n’y a aucune restriction les concernant pour l’heure. Ce sera alors la responsabilité des parents de bien protéger leurs enfants, en veillant à ce que les mesures barrières soient respectées : port du masque, utilisation de gel hydroalcoolique, maintien de la distanciation physique.

Arline Esther-Gérard
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