L’Église, c’est nous !
Une assemblée avec de nombreux nouveaux visages. Parmi eux, des jeunes, qui, on le sent, regardaient l’Église auparavant avec un brin de scepticisme.
Une assemblée qui aime son Église, avec tout ce qu’elle comporte de bien, de beau. Mais aussi tout ce qu’elle traîne comme lourdeurs, difficultés, voire incohérences.
Une assemblée qui rêve d’une Église : encore et toujours plus inclusive – où tout un chacun, peu importe où il est rendu dans sa vie, comment il jongle avec ses difficultés, est accueilli comme un frère, parce qu’il est fils de Dieu ; vit « l’accueil par la sortie », rejoignant ainsi les enfants, les hommes et les femmes sur leurs terrains de vie quotidiens, portant avec empathie leurs préoccupations et retrouvant son essence d’« hôpital pour les malades » ; fait confiance aux jeunes, croit profondément en leurs capacités et leur donne toute la latitude d’être levain dans la pâte ; où la coresponsabilité à tous les niveaux et la délégation deviennent normalité…
Voilà, entre autres, ce que la rencontre présynodale nous donne de retenir. Cela en conclusion des trois étapes de « conversations » auxquelles ont participé un peu moins de 3 000 personnes. Celles-ci sont issues de tous bords. Il y a eu certes de beaux moments de joie dans la relecture, mais aussi de nombreuses souffrances. En somme, ces moments invitent à la conversion, tant de la part de ceux qui écoutaient, mais aussi de la part de chaque baptisé. Car comme l’a justement presque « hurlé » quelqu’un cette matinée-là, l’Église, c’est nous ! L’Église, c’est chacun de nous !
Effectivement, l’Église, c’est chacun de nous. Et elle changera si chacun de nous accepte de poser un pas pour lâcher un peu de ses préjugés, de sa mentalité étriquée, pour poser le pas de l’accueil et de l’ouverture, du partage de notre bonheur de connaître le Christ. C’est dans un marcher-ensemble, le plus large qui soit, que le visage de cette Église, que nous appelons de tous nos vœux, se dessinera.
« Mon cœur est rempli d’espérance ! Ce Synode va nous apporter beaucoup de choses. » Laissons nous « contaminer » par cette espérance !
Danièle Babooram