Le«oui» de service de Marie
Première fête de l’Assomption post restrictions sanitaires lundi dernier. Du coup, plusieurs paroisses avaient mis encore plus de soin à vivre l’événement. Ainsi, il y a eu, aux quatre coins du diocèse, de beaux pèlerinages de la statue de la Vierge Marie rassemblant, dans une même ferveur, chrétiens et non-chrétiens. Et les souhaits partagés par messages électroniques de même que les homélies n’ont eu de cesse de faire ressortir le « oui » de Marie.
Un « oui » plein de confiance dans le plan de Dieu. Un « oui » qui ne se vante pas d’être la maman du Seigneur. Un « oui » qui fera d’elle et de la Sainte Famille des exilés momentanés. Un « oui » qui exigera qu’elle se mette en retrait pour que son enfant, le fils de Dieu, puisse grandir et mener à bien sa mission terrestre. Un « oui » qui la mènera jusqu’à la croix aux côtés de son fils. Un « oui » d’humilité, de devoir, d’abnégation, pour un service bien chevillé dans une grande foi.
Nou pou servi lepep ! Tous les politiciens, qui jouent aux chaises musicales entre le gouvernement et l’opposition, n’ont cessé et ne cessent de claironner cette phrase ! Et il y en a qui se targuent même d’ajouter ziska nou dernie gout disan ! Au point de nous donner l’impression que notre bonheur est le leur, que c’est nous qui faisons battre leur cœur et que pays et son peuple sont la prunelle de leurs yeux…
Pourtant, quel gouffre entre leurs bonnes intentions déclarées et leurs actions quotidiennes… Soif de pouvoir. Politique de divide and rule, jouant sur la fibre ethnoreligieuse. Pratiques qui font fi de la méritocratie, de la transparence, de l’empowerment politique de la population. Absence d’humilité, ego en veux-tu, en-voilà, sens du service perverti…
Quel contraste entre le « oui » de service de Marie et ceux qui prétendent aujourd’hui nous servir ! Peut-être que pour le bien de notre pays et pour distinguer quelle alternance pour demain, devrions-nous nous remettre à l’école de Marie et réapprendre d’elle le sens du vrai service…